Ce matin grasse matinée jusqu'à 9h, le luxe. Dehors, il pleut, il fait froid, j'aurai eu de la chance avec le temps, moi.
Avant de prendre le train pour Bucarest, je vais voir la Mer Noire, c'était quand même le but du périple, je trouve une plage pour prendre quelques photos et me tremper les pieds, je voulais me baigner comme à Saint-Brevin mais ce n'est plus de saison et puis je ne suis pas sur que ce soit de l'eau de mer, il y a une arrivée d'eau verdâtre sur la plage, et le sable est de la même couleur (ça me rappelle la Bretagne, tiens)
Je dois prendre le train pour Bucarest mais il n'y a pas de wagon à vélos, du coup la guichetière ne veut pas me vendre le billet pour le vélo et les contrôleurs refusent que je monte dans le train sans ce billet, pas facile la vie. Après une tractation de dernière minute j'embarque enfin en payant le supplément aux contrôleurs.
Auparavant j'ai voulu acheter un ticket de bus, mais ça fonctionne avec des rabatteurs et les tarifs sont à la tête du client, jusqu'à 2 fois le prix. Pour le train il faut compter 62 Lei pour le passager et 22 Lei pour le vélo soit 20 € pour un trajet en train Constanta Bucarest en 2ème classe.
Je me suis trouvé un petit hostel sympa à Bucarest, je suis là pour 3 jours, je décolle samedi.
Pour revenir à l'Eurovélo 6, présentée comme la plus grande piste cyclable du monde, c'est quand même une supercherie, c'est à peu près vrai jusqu'à la Slovaquie mais ensuite ce sont des routes sans aménagement particulier avec seulement quelques panneaux par ci par là. On en reparle dans 20 ans. J'ai adoré l'Allemagne, ses villes, ses villages, ses paysages et ses pistes cyclables, moins ses campings. C'est vraiment une destination qui se prête au vélo. J'ai également adoré Vienne et Budapest. Et je sens bien Bucarest et il me reste 2 jours pour la connaître un peu.
Bien entendu j'ai adoré la France, mais ça va mieux en le disant. Pour faire le bilan pratique de mon périple, je ne me suis jamais senti en insécurité et c'est bien agréable et on n'a pas non plus cherché à m'arnaquer.
J'ai fait hélas peu de rencontres si on met la France de côté, c'est certainement du à la saison, j'ai rencontré quelques cyclistes mais ils pédalaient dans l'autre sens et on ne se voyait pas longtemps.
Quant aux gens des pays traversés peu de rencontres également, il y a la barrière de la langue et on voit les gens en coup de vent, c'est dommage.
Niveau chiffres:
Périple : 4577 km
Étape la plus courte: 23 km
Étape la plus longue: 160km
Nombre de jours de vélo: 49
Moyenne par jour: 94km
Distance EV6 (distance totale moins Le Rheu, Redon, Saint-Brévin: 4418km
Je veux bien enlever 5% pour les détours soit 4200km
Crevaison: 0
Incident remarquable: 0 ( les rayons cassés, c'est de ma faute)
Médicaments: 2 Doliprane et 1 Guronsan
Mensurations depuis les vendanges
Tour de mollet: 35cm inchangé
Tour de cuisse : 53cm + 2cm?
Poids: 84kg - 5kg. Nombre de bières bues: > 49
La meilleure bière : à Bratislava, un délice.
Nombre de bouteilles de vin après la France : 1 .
Que dire sur moi: que j'ai de la ressource!!!
Je m'étais bien préparé pour ce périple, je savais que je ne pouvais pas échoué, sauf accident.
Je n'ai pas souffert de la solitude, même si je suis content que ce soit fini.
Seul bémol, le voyage sportif a pris le pas sur le voyage touristique, mais bon le challenge était bien de rallier la Mer Noire.
Merci à tous ceux qui ont assisté à mon départ, suivi, soutenu, encouragé, félicité, nourri, logé, blanchi, abreuvé. J'ai eu plaisir à créer ce blog et échanger avec vous, ce fut aussi une belle expérience.